Aujourd'hui, le Mont-Saint-Michel est le site touristique de province le plus visité de France. Chaque année, près de trois millions de visiteurs viennent l'admirer.
Pour organiser le parc de stationnement et le système de transport collectif par navette entre le continent et le Mont-Saint-Michel, il était indispensable de connaître précisément la fréquentation du site par les visiteurs et ceux qui y travaillent. Une enquête a été réalisée entre le 21 mai 2004 et le 26 février 2005 et ses résultats publiés en juillet 2005. Plusieurs chiffres-clés peuvent en être extraits.

Bien sûr, le Mont a ses inconditionnels, amoureux en particulier des grandes marées et qui le fréquentent en toute saison… Cependant la moitié des touristes privilégie les mois de juillet et d'août et les grands week-ends fériés.
Cinquante à soixante jours par an, l'accès au Mont devient difficile.

Les arrivées se concentrent essentiellement entre 11h et 12h, et cela tout au long de l'année. L'été, une nouvelle pointe apparaît en soirée, attribuée au spectacle nocturne de l'Abbaye.
La capacité du parc de stationnement a été fixée à 4 140 places, ce qui correspond au niveau actuel des stationnements sur les grèves.

De façon surprenante, seul 1 visiteur sur 4 est étranger (principalement Britannique, Allemand, Belge et nord-Américain). Les visiteurs ont une moyenne d'âge de 41 ans et ils viennent et reviennent souvent en famille.
43 % des visiteurs viennent pour la première fois au Mont. Et, parallèlement, on constate une forte fidélité des habitués avec 6,5 visites en moyenne !
Par ailleurs, 40% des visiteurs -19 % habitant en France et 21 % à l’étranger- résident à plus de cinq heures de route du Mont. Enfin, les "régionaux" représentent 18 % des visiteurs sont Normands ou Bretons.

Les forts cœfficients de marée attirent au Mont-Saint-Michel un public de connaisseurs essentiellement de la région, séduits par la qualité d'un spectacle rare. Le rocher est alors totalement entouré d'eau à l'exception de la digue-route insubmersible. Un mascaret, vague provoquée par la rencontre d'un flot rapide et des courants descendants, se forme alors à l'embouchure du Couesnon et dans l'estuaire de la Sée et de la Sélune (pointes de la Roche Torin et du Grouin du sud).
Qualifiées de marées du siècle avec des coefficients de 116 et 119, les marées des 9 et 10 mars 1997 ont été l'occasion de mesurer l'impact réel de ces événements naturels sur la fréquentation du site. On a pu estimer le nombre de visiteurs à environ 2 600, contre une moyenne de 1 300 en cette période de l'année (basse saison).